A la gare de Lyon à Paris, des centaines de grévistes ont marché sur les voies, empêché les trains de circuler, agité des feux de signalisation et scandé “Et on ira, jusqu’à ce qu’on se retire”, “Macron, va-t’en”.
“Peut-être que nos vacances ne seront pas aussi belles cette année”, a déclaré Maxime Monin, 46 ans, qui a déclaré que les salariés comme lui qui travaillent dans les transports en commun ne sont pas payés les jours de grève. “Mais je pense que ça vaut le sacrifice.”
Fabien Villedieu, syndicaliste chez SUD Rail, a déclaré que la grève à la SNCF était sans fin. “Il y a des actions partout dans les villes françaises, grandes et petites, chaque jour, une, deux, trois ou quatre manifestations. Un, deux, trois ou quatre confinements”, a-t-il déclaré. « Comment puis-je amener le gouvernement à m’écouter ? »
Dans la banlieue nord de Paris, des dizaines de syndicalistes ont bloqué la gare routière de Pantin, empêchant environ 200 véhicules de sortir aux heures de pointe.
Nadia Verhom, une conductrice de bus de 48 ans participant à l’action, a critiqué la décision de Macron d’imposer un âge de la retraite plus élevé.
“Le président de la république… n’est pas le roi. Il devrait écouter la voix du peuple”, a-t-elle déclaré.
Dans un communiqué, le ministère de l’Éducation a déclaré qu’environ 24% des enseignants du primaire et du secondaire et 15% des enseignants du secondaire avaient quitté leur emploi.
Le gouvernement français a invoqué la semaine dernière une clause constitutionnelle pour adopter un projet de loi sur les retraites sans l’approbation du Parlement. Le projet de loi doit être examiné par le Conseil constitutionnel français avant de devenir loi.
Le gouvernement Macron a survécu à deux votes de censure à la chambre basse du parlement lundi.
Le président centriste de 45 ans, qui en est maintenant à son deuxième et dernier mandat, a déclaré qu’il pensait que le système de retraite français devait être réparé afin de contrôler ses finances. Les opposants ont proposé d’autres solutions, notamment une augmentation des impôts sur les riches et les entreprises, mais M. Macron a déclaré que cela nuirait à l’économie.